La mairie de Saint-Malo impose des quotas pour contrer l'explosion des locations de courte durée
Comme dans de nombreuses communes touristiques, le parc locatif de la ville de Saint-Malo s’est orienté vers la location de courte durée. Le conseil municipal de la ville a décidé d’encadrer plus strictement cette pratique afin que ceux qui cherchent à louer un appartement à Saint-Malo afin d’y résider puissent trouver un logement.
Les locations de type Airbnb impactent la ville et ses résidents
Le développement de la location de courte durée a pris une ampleur considérable à Saint-Malo. C'est en effet une des villes de France les plus touchées par ce phénomène avec une augmentation de 24% entre 2018 et 2019 du nombre des appartements mis dans le circuit Airbnb.
Ces pratiques locatives entraînent des conséquences directes et délétères sur la ville corsaire :
- La flambée des prix de l'immobilier ;
- La désertification de certains quartiers ;
- L’impossibilité pour les jeunes de louer à l'année à des prix raisonnables ;
- Les nuisances (bruit, insécurité, hygiène) pour les résidents malouins.
Face à l’explosion de ce phénomène depuis quelques années, certains habitants, dont le collectif "Saint-Malo, j'y vis, j'y reste", se sont mobilisés contre et font pression sur la mairie. Afin de répondre à la demande de ses administrés, le conseil municipal malouin s’est fixé pour objectif de mieux encadrer la location des logements meublés et en particulier ceux qui sont dédiés à la location de courte durée.
Pour ce faire, la commune a décidé de mettre en place de nouveaux critères à compter du 1er juillet pour tenter de pallier ces problèmes. Ainsi, pour renforcer les dispositifs déjà en place, la mairie a limité à un par propriétaire le nombre de logements éligibles à la location de courte durée ou au meublé touristique. Et elle a mis en place des quotas de logements de ce type selon les quartiers de la ville.
Le conseil municipal a aussi créé 4 zones différentes dans la ville avec des quotas spécifiques dont le plus sévère est celui de la partie intra-muros de la ville. Celle-ci s’est vue attribuer un plafond de 12,5% de logements pouvant être mis en location de courte durée.
La mairie pense que cette décision va dans le bon sens même si elle arrive un peu tardivement. La ville de Saint-Malo compte aujourd’hui près de 2 500 logements affectés à ce type de location et la municipalité souhaitait même mettre en place des modalités encore plus contraignantes pour réduire les Airbnb. En effet, pour le moment la ville vise le statu quo en prenant ces mesures afin d’enclencher la réduction de ces locations pour réduire les nuisances et les conflits de voisinage ainsi que pour permettre à des résidents de s’établir à l'année.
La création d’un poste d’agent pour le contrôle des locations meublées
Une des décisions « phares » de la municipalité est la création d'un poste d'agent assermenté au sein du service d'urbanisme dans le but d’effectuer des contrôles pour vérifier l’enregistrement en mairie des locations de ce type. Avec à la clé, en cas de défaut, des amendes pouvant atteindre 50 000 €.
En effet, les propriétaires ont un certain nombre de démarches à effectuer en mairie dont la déclaration de l'usage de leur logement pour ce type de prestations commerciales.
Si vous cherchez un appartement à louer à Saint-Malo, n’hésitez pas à nous contacter et nous nous ferons un plaisir de vous aider.
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