Le collectif « Saint-Malo, j’y vis, j’y reste » a un impact national
Les habitants n’arrivent plus à se loger
En 2018, Véronique Deschamps, coiffeuse, organise une réunion publique afin de parler des problèmes liés au logement à Saint-Malo. Elle est rejointe par Franck Rolland, travaillant alors pour une collectivité territoriale, et ils créent tous les deux le collectif « Saint-Malo, j’y vis, j’y reste » avec comme objectif la lutte contre les excès des locations de courte durée.
D’après eux, les propriétaires de nombreux logements et qui en font une activité commerciale ont créé un déséquilibre dans la ville. C’est un des facteurs qui ont alimenté la spéculation immobilière qui ont fait flamber les prix, empêchant une partie de la population de pouvoir se loger dans la ville. Ce problème s’est également étendu aux travailleurs saisonniers, pour lesquels il n’est plus vraiment rentable de venir travailler à Saint-Malo. C’est devenu la ville française avec le plus haut taux de locations touristiques de courte durée.
Des quotas ont été mis en place
Pour faire changer les choses, les membres de ce mouvement ont commencé par alerter les pouvoirs publics. Puis ils ont continué avec des réunions d’information publiques, des interviews dans les médias et ils ont demandé aux élus locaux de se positionner sur ce problème pour y apporter des solutions. Toutes ces actions ont été appuyées par la population locale, laquelle était favorable à une régulation du marché.
Suite à cela, plusieurs mesures ont été mises en place afin de freiner ce phénomène. Cela a commencé par une mise en place de quotas, un encadrement des demandes de changement d’usage et un numéro d’enregistrement devant être indiqué sur les plateformes de location de type Airbnb.
La municipalité ne s’est pas arrêtée là puisqu’à partir de 2022 elle a commencé à rejeter les demandes de SCI et elle a instauré des quotas pour les locations de courte durée. C’est la première ville de France à avoir mis en place de telles mesures.
Bientôt un collectif national ?
Ce collectif malouin a su montrer qu’il y avait des outils pour agir et faire changer les choses. Il espère ainsi montrer l’exemple à d’autres villes et à leurs habitants afin qu’ils montent leur propre collectif, et peut-être même un collectif national. Une chose est sûre, ce collectif fait parler de lui et inspire déjà d’autres villes qui ont emboîté le pas.
Franck Rolland souhaiterait maintenant que le gouvernement propose des politiques touristiques au niveau national afin de remédier à ces problèmes. Il souhaiterait également que les collectifs puissent participer aux réunions sur ces thèmes, au même titre que les villes et les hôteliers.
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